chambre photo, JM Hétru

chambre photo, JM Hétru

La correction des lignes fuyantes et de la perspective.

Les deux photos ont été prises avec la même inclinaison en plongée et le même objectif.

Laquelle préférez-vous?

La première est réalisée avec un boîtier numérique professionnel réflexe. Elle présente d’importantes distorsions qui donnent l’impression que la façade va basculer en avant, impression que nous n’avons jamais quand nous sommes placés dans la même situation que l’appareil photo. La plus petite exigence de prise de vue met en évidence les limites du boîtier réflexe qui reste l’apanage des prises simples ou peu exigeantes sur le plan technique.

La seconde photo est prise à l’aide d’une chambre photographique numérique. Les lignes sont redressées et les distorsions maîtrisées. Le bâtiment se présente sur la photo comme s’il était vu en réalité par le spectateur : droit.

La limite et le danger de la correction de la perspective par ordinateur.

Certains feront remarquer qu’il est possible d’obtenir un résultat similaire par le biais de la retouche numérique. C’est exact. Mais ce principe se fonde sur un gonflage des pixels les plus éloignés assorti à un calcul permettant de les repositionner correctement. La méthode a deux  conséquences majeures :

-l’interpolation laisse le logiciel décider d’un point manquant en fonction de ses voisins, ce qui favorise les erreurs affectant la qualité générale.

-le grossissement des pixels les plus éloignés se traduit par une perte de la définition alors que ceux non grossis conservent leur qualité initiale. Ce qui conduit à un dégradé de définitions qui rend inutilisable l’image en impression.

A contrario, toutes les corrections effectuées par la chambre sont de nature optique à l’aide d’objectifs très performants garantissant une haute définition parfaitement homogène.

Les optiques à bascule et décentrement pour réflexe.

D’autres indiqueront l’existence d’objectifs à décentrement et bascule pour les boîtiers réflexes. C’est exact. Mais les amplitudes de leurs mouvements sont faibles en comparaison à celles offertes par la chambre et il n’y a de mouvements qu’à l’avant du boîtier, contrairement à la chambre qui possède les mêmes sur son montant arrière.

Utiliser un boîtier sur une chambre ? Les mouvements créent rapidement des ombres portées sur le capteur placé au fond d’une boîte étroite. Il est ici nécessaire de faire appel aux capteurs de moyen format qui sont à fleur de boîtier. Ils profitent donc pleinement de l’importante capacité de mouvements de la chambre.

La chambre numérique est l’outil fondamental pour un résultat sans équivalent ni compromis.